🎤 Interview de Nicolas BERLAND – Nouveau Recordman MACC sur l’Infinity Trail

🏁 Avant la course

Comment t’es-tu préparé mentalement et physiquement pour cette épreuve hors norme ?

Pas de préparation mentale particulière. L’idée, c’était surtout de découvrir ce format d’Infinity Trail que je ne connaissais pas encore. J’avais tenté Sanilhac l’année dernière, mais ce n’était pas tout à fait le même format. Physiquement, il restait des traces du GRP d’août, donc je partais avec un petit fond.

Avais-tu un objectif précis en tête ou comptais-tu improviser au fil des boucles ?

Oui, j’avais un cap : atteindre les 15 boucles, soit 100 km. Après, c’était de l’improvisation contrôlée.

Qu’est-ce qui t’a motivé à t’aligner sur cette édition de l’Infinity Trail ?

L’envie d’essayer un format nouveau. Il y en a cinq en France, et celui-ci me faisait de l’œil. C’était une curiosité sportive, une envie de tester mes limites.

⏳ Pendant la course

À quel moment as-tu senti que tu entrais dans “l’épreuve de l’infini” ?

Au 12e tour. Là, j’ai senti que ça devenait sérieux. Le corps commençait à fatiguer, le mental à flancher. C’était le début du vrai combat.

Comment as-tu géré les pauses entre les boucles ? Sieste éclair, ravito express, mantra secret ?

J’essayais de garder entre 5 et 10 minutes de pause à chaque boucle. Un petit ravito, un peu de repos, et hop, on repart. Pas de mantra, juste une mécanique bien huilée.

Est-ce qu’il y a eu un tour où tu as failli lâcher… mais ne l’as pas fait ? Raconte-nous ce moment.

Les 13e et 14e tours ont été très durs. Grosse fatigue, moral en berne. Je dormais en marchant, littéralement. Et j’étais seul à continuer, ce qui n’aide pas. Mais j’ai tenu.

Quel a été ton tour préféré ? Et celui que tu maudirais presque ?

Le 4e tour, sans hésiter ! On s’est tous déguisés, c’était joyeux, absurde, parfait. Le 13e, par contre… je dormais debout. Celui-là, je le maudis un peu.

As-tu eu des hallucinations, des pensées bizarres ou des conversations avec des goélands ?

Pas de goélands, mais mon cerveau faisait des pauses. Je voyais flou, je n’étais plus tout à fait là. C’était étrange, mais pas inquiétant.

🧠 Le mental, le moteur

Qu’est-ce qui t’a permis de tenir jusqu’au 19e tour ? Une pensée, un cri intérieur, un souvenir ?

Je me répétais : “J’ai pas mal.” C’était mon mantra improvisé. Et puis, je pensais à Corinne, à son endurance, à sa ténacité. Ça m’a inspiré.

Le soutien des MACCoeurs était massif en ligne et sur place. Qu’est-ce que ça t’a apporté ?

Énormément. J’ai pris le temps de lire quelques messages, ça faisait du bien. Les MACCoeurs sur place étaient là dès le petit matin, et puis Vava qui n’a pas dormi de la nuit pour m’encourager, les appels de Valou… C’était précieux.

Est-ce que tu t’es parlé à toi-même ? Si oui, qu’est-ce que Nicolas disait à Nicolas ?

Oui, je me parlais. Je me disais : “J’ai pas mal.” C’était simple, mais efficace.

🎯 L’après, le regard

Que représente ce record pour toi, personnellement et pour le club ?

Je suis content, bien sûr. Mais ce que je retiens surtout, c’est la difficulté de tenir un faux rythme aussi longtemps. Ça m’a fait prendre conscience de l’endurance qu’il faut, et du respect que j’ai pour ceux qui le font régulièrement.

Est-ce que tu te sens différent aujourd’hui ? Plus infini, plus MACCoeur, plus fatigué ?

Plus coureur, oui. Et plus fatigué, clairement. Mais aussi plus MACCoeur que jamais. Je n’ai jamais quitté mon maillot, il était sous mon coupe-vent tout du long.

Quel conseil donnerais-tu à un MACCoeur qui veut tenter l’Infinity Trail en 2026 ?

Il faut s’entraîner à courir à faux rythme. Moins de 10 km/h, c’est très particulier. Il faut apprendre à gérer ça si on veut performer.

Est-ce que tu as une revanche à prendre… ou un autre défi en tête ?

Pas de revanche, mais un autre défi : faire un 100 km avec du dénivelé. Ça me tente bien.

🎬 Bonus MACCoeur

Si ton 19e tour était un film, quel serait le titre ?

“Que du bonheur.”

Quelle chanson résume ton Infinity Trail ?

L’hymne de l’Infinity Trail. Elle m’a accompagné toute la course. Je vous la chanterai au club !

Et si tu devais inventer une devise MACC pour cette course, ce serait… ?

“Persévérance et endurance.”

Merci Nicolas pour cette plongée dans l’infini. Ton record est une fierté pour le club, mais ton esprit, ta ténacité et ton humour sont ce qui nous inspire le plus.

À bientôt pour de nouvelles boucles… ou de nouveaux sommets !